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La source Sainte-Véronique

La légende veut que le seigneur de Pomponne, lors d'un voyage en Italie, aurait rapporté un fragment du voile de Saint-Véronique et en fit don au prieuré de Pomponne.

Le prieuré se trouve alors dans le parc du même nom, près de l'église.

Un peu d'histoire : le parc de l'ancien prieuré, fermé et vendu pendant la Révolution, renferme deux sources : Saint-Pierre ou Fontaine-aux-Hommes et Sainte-Véronique ou Fontaine-aux-Femmes. Après la restauration du prieuré sous le second Empire, la famille Dubarle aménage la source avec une niche garnie d'une statue de St-Véronique. Un morceau du parc est acheté en 1988 par la commune à un promoteur pour un franc symoblique et restaurer en 1990 par notre association.

 

Mais qui donc est Sainte-Véronique  ?

Sur le chemin de croix via Golgotha, une femme pieuse de Jérusalem donne son voile au Christ afin qu'il s'essuie le front. Jésus accepte et, après s'en être servi, le lui rend avec l'image de son visage miraculeusement imprimée*.

 

Sainte Véronique est la patronne des photographe,
des lingères et des laveuses.

Elle est fêtée le 4 février

 

Un passage commun aux trois évangiles synoptiques (Marc Mc 5:25-34, Matthieu Mt 9:20-22, et Luc Lc 8:43-48), raconte la guérison miraculeuse d'une femme atteinte d'hémorragies chroniques et qui touche le vêtement de Jésus. Cette femme n'est pas nommée (on parle de la « femme hémoroïsse »), et n'intervient pas ailleurs dans les évangiles.

En Occident, elle a été identifiée avec un autre personnage des évangiles : Marthe de Béthanie.

Au IVe siècle Eusèbe de Césarée rapporte dans son Histoire ecclésiastique (VII 18), que la femme venait de Césarée de Philippe, et qu'on y voit une statue de bronze la représentant agenouillée au pied du Christ.
Dans la version grecque (recension A) des Actes de Pilate, un apocryphe qui date du IVe siècle, elle intervient, pour défendre Jésus lors de son procès sous le nom de Bérénice (Berenikè, ou Beronikè). Mais c'est dans des versions latines de ce texte, dans lesquelles Bérénice devient Véronique (Veronica), qu'apparaît la plus ancienne version de l'histoire du voile de Véronique. Il s'agit d'un épisode mis en appendice, la Cura Sanitatis Tiberii (La guérison de Tibère), dont le plus ancien manuscrit date du VIIIe siècle.
Véronique, en témoignage d'amour et gratitude, a peint un portrait de Jésus de son vivant (Imago Christi), qu'elle présente à l'empereur Tibère, ce qui le guérit d'une infirmité. Tibère offre à Véronique des richesses, fait construire un sanctuaire pour le portrait, se convertit et se fait baptiser. Il est probable que cet épisode a été forgé sur l'exemple de la légende de l'image d'Édesse en remplaçant Abgar par Tibère, et Thaddée par Véronique.

* Le voile où s'imprimèrent les traits sacrés devient une relique romaine et une longue histoire de la figuation divine.

Mais c'est en fait le suaire (enveloppant le corps), notamment celui de Turin, qui fixera les canons : asymétrie des sourcils, raie médiane, cernes, pomettes, sillon nasal marqué, barbe bifide, légère moustache, zone glabre entre lèvre inférieure et barbe.

Au cours de la Contre-Réforme et du Concile de Trente (1545-1562), l'Eglise réaffirme le statut de l'image sainte : support de la foi et de la prière, elle peut certes être vénérée, mais pas adorée. Dieu seul est objet d'adoration. Au XVIIe siècle, l'anecdote fait place à l'abstraction : on peint le voile avec l'impression du visage christique, dit "véronique", ou le Christ ceint de la couronne d'épine : la Sainte face.

La Catholic Encyclopedia de 1913 déclare à ce propos :
La croyance en l'existence d'authentiques images du Christ est liée à l'ancienne légende du roi Abgar d'Édesse et à l'écrit apocryphe connu sous le nom de Mors Pilati (« La Mort de Pilate »). Pour distinguer à Rome la plus ancienne et la plus connue de ces images, on l'appela la vera icon (l'image authentique), qui, dans la langue commune, est rapidement devenue « Veronica ».
C'est ainsi qu'elle est désignée dans plusieurs textes médiévaux mentionnés par les Bollandistes (par exemple un ancien missel d'Augsbourg à une messe « de S. Veronica seu vultus Domini ») qui parlent de « Sainte Véronique, ou le visage du Seigneur », et Matthieu de Westminster parle de l'empreinte de l'image du Sauveur qui s'appelle Veronica : « Effigies Domenici vultus quae Veronica nuncupatur » (« effigie du visage du Seigneur qui est appelée un Véronique »). Les visions de la mystique Anne Catherine Emmerich rapportent notamment que Véronique, cousine de Jean le Baptiste, aurait confié le voile à Marie puis aux apôtres, la relique accompagnant désormais leur mission d'évangélisation.
Dans la tradition latine, la sixième station du Chemin de croix évoque cette femme qui aurait bravé la foule hostile et utilisé le voile qui couvrait sa tête pour essuyer le visage du Christ pendant sa montée au Calvaire. L'image supposée avoir été recueillie sur ce linge prit le nom de Sainte Face. Une tradition occidentale fait de Véronique l'épouse de saint Amadour. L'hagiographe Bernard Gui rapporte dans Sanctoral ou miroir des Saints que tous deux seraient allés jusqu'à Soulac et Rocamadour.
Diverses églises possèdent un linge présenté comme le voile de Véronique, à Rome, à Milan, à Jaén en Espagne. La querelle de ces revendications est attestée dès le XIIe siècle par l'ecclésiastique Giraud de Barri dans son ouvrage Speculum ecclesiae.
L'un des quatre piliers, qu'au début du XVIIe siècle le pape Urbain VIII fit aménager par le Bernin pour soutenir le dôme de la basilique de Saint-Pierre de Rome, abrite la Santa Veronica (1629-1639) du sculpteur orvietan Francesco Mochi présentant le Volto Santo (Sainte-Face), linge portant l’image d’un homme barbu provenant de Jérusalem.

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